Il y a parfois des séries qui décalent d’un coup l’horizon, comme si le paysage télévisuel s’élargissait sans prévenir. Depuis le 7 novembre, Pluribus fait précisément cet effet : une œuvre qui réunit science-fiction, comédie noire, réflexion politique et geste d’auteur, le tout porté par la mise en scène très contrôlée de Vince Gilligan, longtemps associé à Breaking Bad et Better Call Saul.
En quelques jours, les discussions se sont retournées : on ne se demande plus seulement si Pluribus est une bonne série, mais si elle ne serait pas simplement la série de l’année.

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Les premiers épisodes, diffusés sur Apple TV+, ont déclenché une vague de réactions qui disent toutes la même chose : Gilligan n’est pas revenu pour répéter un succès passé, mais pour tenter autre chose, dans un registre où l’ironie côtoie l’effroi et où l’humain reste au centre d’un concept vertigineux — celui d’une conscience collective extraterrestre qui unifie presque toute l’humanité.

Pourquoi Pluribus fait autant parler ?

Plusieurs éléments factuels expliquent cet emballement, sans qu’il soit nécessaire d’exagérer ou d’inventer quoi que ce soit :

  • le pedigree du créateur : Gilligan n’avait plus lancé de nouvelle série depuis la fin de Better Call Saul en 2022 ;

  • une commande directe de deux saisons par Apple TV+, signe clair de confiance ;

  • Rhea Seehorn dans un rôle principal taillé pour elle, totalement différent de celui de Kim Wexler ;

  • une ambition narrative inhabituelle : une romancière misanthrope immunisée contre un virus extraterrestre qui rend l’humanité « heureuse » et fusionnée ;

  • une mise en scène nerveuse et volontairement déroutante, entre chronique intime et chaos global.

 

L’accueil critique est très solide, mais ce sont surtout les internautes qui ont donné à la série une portée immédiate. Une série Apple TV+ qui devient viral en quelques heures, hors Severance, c’est suffisamment rare pour être souligné.

Ce que disent les internautes

Une œuvre portée par un casting qui impressionne

Rhea Seehorn, Karolina Wydra, Carlos-Manuel Vesga…
La distribution confirme l’ambition du projet, soutenue par des réalisatrices et réalisateurs qui connaissent bien la grammaire visuelle de Gilligan : Adam Bernstein, Zetna Fuentes, Gordon Smith, Vince Gilligan lui-même.

Le tournage, étalé sur sept mois à Albuquerque, mobilise plus de 1 400 personnes et fait appel à une construction minutieuse de décors et d’effets visuels. Ce niveau d’investissement est rare pour un drame de science-fiction qui ne repose pas sur l’action pure mais sur des enjeux psychologiques et politiques.