L’univers de Westeros n’a pas fini de se réinventer. Après le souffle des dragons, voici venu le temps des hommes. A Knight of the Seven Kingdoms, la nouvelle série tirée de l’œuvre de George R. R. Martin, arrivera en janvier 2026 sur HBO et Max, et s’annonce comme le contrechamp de Game of Thrones : un récit moins spectaculaire, plus terrien, où l’héroïsme se mesure en silence.
Une affiche qui annonce un autre ton
La première affiche publiée par HBO plante immédiatement le décor : une armure cabossée, un bouclier usé, et cette devise qui résume tout – Before the dragon, there was the knight. Pas de château en flammes, pas de trône forgé, mais la poussière et la solitude d’un chevalier errant. Le showrunner Ira Parker l’a confirmé dans une interview à Entertainment Weekly : la série ne reprendra pas le générique orchestral de Game of Thrones ni les envolées de House of the Dragon. Le titre s’affichera simplement, en lettres médiévales, “comme un avertissement au spectateur : cette histoire ne cherche pas la grandeur, mais la proximité”.
Dunk et l’Œuf : les humbles héros de Westeros
The Knight of the Seven Kingdoms adapte le recueil de nouvelles Tales of Dunk and Egg, situé un siècle avant les événements de Game of Thrones et 72 ans après ceux de House of the Dragon. On y suit Ser Duncan le Grand (Peter Claffey), un chevalier errant sans fortune ni renom, et son jeune écuyer Aegon Targaryen (Dexter Sol Ansell), futur roi connu sous le nom d’Aegon V.
L’histoire débute loin des intrigues de palais : dans les tournois de province, les tavernes poussiéreuses, et les routes de Westeros. Les Targaryen ne règnent plus en dieux flamboyants – leurs dragons sont morts depuis un demi-siècle. Comme le dit Parker, “plus personne ne croit à la magie ; c’est un monde revenu à sa banalité”.
Un Westeros sans dragons, mais pas sans tensions
Privée d’ailes et de feu, la série s’intéressera à ce qu’il reste : les luttes sociales, la survie, les promesses d’honneur. Le prestige des Targaryen s’effrite, et l’aristocratie doute de sa légitimité. Cette fragilité politique nourrira le décor de la saison, notamment lors du tournoi de Cendregué, où la noblesse se dispute des illusions de grandeur tandis que les humbles essaient simplement de subsister.
Une série pensée à hauteur d’homme
Ira Parker, épaulé par George R. R. Martin lui-même, promet une série “vue du sol”. Pas de multiples intrigues éclatées, mais une narration centrée sur ses deux protagonistes. Parker explique avoir voulu “montrer Westeros par les yeux de ceux qui n’ont pas de pouvoir — armuriers, serviteurs, prostituées, artistes.”
Un pari audacieux, presque anti-throne : après la mythologie des rois, voici celle des invisibles.
Une fresque plus intime
Composée de six épisodes, la première saison a été tournée à Belfast, là même où Game of Thrones avait débuté. Réalisée par Owen Harris (Black Mirror) et Sarah Adina Smith (Lessons in Chemistry), elle inaugurera un cycle prévu sur trois saisons, chacune adaptant une des nouvelles de Martin.