« Bienvenue dans cet enfer délicieux qu’est la haute société. » La voix off qui ouvre la bande-annonce de The Seduction donne le ton : le vice se pare d’élégance, la vengeance se fait art.
Dès le 14 novembre sur HBO Max, cette nouvelle série en langue française revisitera Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos sous un angle moderne et sensuel, avec un regard féminin plus acéré que jamais.
Une relecture libre du roman libertin
Créée par Jean-Baptiste Delafon (Baron Noir) et réalisée par Jessica Palud, The Seduction transpose l’œuvre du XVIIIᵉ siècle dans un décor parisien stylisé, où le pouvoir et le désir se confondent. La Marquise de Merteuil (Anamaria Vartolomei, César du meilleur espoir féminin pour L’Événement) se relève d’une trahison du Vicomte de Valmont (Vincent Lacoste) et entreprend de conquérir la capitale en devenant la courtisane la plus influente de Paris.
Plus qu’une adaptation, la série se veut une exploration du prix de la liberté émotionnelle et sexuelle dans un monde régi par les hommes. Chez HBO, la tagline résume tout :
« To be the hero of your own story, you sometimes have to be the villain in others. »
(Pour être le héros de sa propre histoire, il faut parfois être le méchant de celle des autres.)
Entre pouvoir et désir, le jeu des apparences version 2025
Le trailer montre des fragments d’une lutte feutrée entre Merteuil et Valmont : lettres, regards, manipulations. Le pouvoir devient une arme, la séduction un champ de bataille.
Autour du duo central, une distribution à la croisée des mondes :
Diane Kruger incarne Madame de Rosemonde,
Lucas Bravo (Emily in Paris) prête ses traits au Comte de Gercourt,
Noée Abita joue la pieuse Madame de Tourvel,
Fantine Harduin, Julien de Saint-Jean et Samuel Kircher complètent un casting dense et générationnel.
Produit par NABI Productions (UGC Group), The Seduction comptera six épisodes diffusés chaque semaine jusqu’au 19 décembre.
L’héritage d’un mythe
Depuis Dangerous Liaisons de Stephen Frears en 1988 jusqu’à Cruel Intentions à la fin des années 1990, l’histoire de Merteuil et Valmont hante la culture populaire. HBO parie ici sur une approche frontale : dialogues acérés, sensualité assumée, et un regard contemporain sur les rapports de domination.
À l’heure où les plateformes revisitent les classiques sous des angles plus intimes et politiques, The Seduction s’annonce comme la lecture la plus moderne et la plus cynique du chef-d’œuvre libertin — une fresque de la manipulation sociale, où la conquête du pouvoir passe par le corps autant que par l’esprit.