Il y a les séries de sport qui glorifient la performance, et puis il y a celles qui regardent ce qui se passe entre deux matchs, dans les vestiaires, les chambres d’hôtel, les messages envoyés à des heures absurdes. Heated Rivalry se place clairement dans cette seconde catégorie.
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Adaptée du roman du même nom de Rachel Reid, cette série canadienne suit sur huit ans la relation secrète entre deux superstars du hockey que tout oppose officiellement. Sur la glace, ils se détestent. Hors champ, ils s’aiment comme si leur carrière entière pouvait exploser au moindre faux pas. À partir du 28 novembre 2025, HBO Max diffusera la série aux États-Unis et en Australie, en simultané avec Crave au Canada.
De quoi parle Heated Rivalry ?
Au centre de Heated Rivalry, on trouve deux joueurs de hockey de tout premier plan : le Canadien Shane Hollander (Hudson Williams) et le Russe Ilya Rozanov (Connor Storrie).
Rivaux déclarés, premiers et deuxièmes choix de draft, ils alimentent une rivalité soigneusement entretenue par les médias, les franchises et le marketing de la ligue. Officiellement, tout les oppose : pays, clubs, style de jeu, tempérament. Officieusement, ils entament une relation amoureuse clandestine qui va se déployer sur près d’une décennie, au rythme des saisons, des blessures, des titres et des défaites.
La série suit cette trajectoire en mode enemies-to-lovers pur jus : du premier affrontement sur la glace à la prise de conscience qu’il se passe autre chose que de la haine, puis aux compromis brutaux imposés par un sport masculinisé à l’extrême, où sortir du cadre hétéro normé peut coûter très cher.
Une histoire queer tirée d’une romance de référence
Heated Rivalry est l’adaptation du deuxième tome de la série de romans Game Changers de Rachel Reid, cycle de romances gays situées dans l’univers du hockey professionnel.
Les livres ont acquis une réputation solide dans la communauté romance, notamment en ligne, pour leur utilisation assumée des tropes enemies-to-lovers et “forbidden romance” dans un cadre sportif très codé. L’équipe de la série insiste sur la volonté de rester fidèle à l’esprit du roman, tout en assumant quelques ajustements pour renforcer l’efficacité dramatique.
Côté showrunner, on retrouve Jacob Tierney, scénariste et réalisateur canadien déjà associé à l’univers hockey via Letterkenny et son spin-off Shoresy. Il signe ici la création, l’écriture et la réalisation de la série, produite par Accent Aigu Entertainment et Bell Media, avec Rachel Reid créditée comme consultante.
L’ambition annoncée est claire : garder le ton, les thématiques et la dimension très physique de la romance du roman, en évitant les clichés de la tragédie queer et en travaillant la question du consentement, de la sexualité et de l’identité culturelle des personnages.
Un casting pensé pour le duo central
La distribution est entièrement construite autour du duo Hollander / Rozanov :
Hudson Williams : Shane Hollander, superstar canadienne, enfant modèle du hockey, surmédiatisé, prisonnier d’une image parfaitement contrôlée par son entourage familial et sportif.
Connor Storrie : Ilya Rozanov, rival russe intense, provocateur, construit comme l’anti-héros parfait du point de vue des médias et des fans.
Autour d’eux, la série déploie un ensemble de personnages qui structurent leur monde :
François Arnaud en Scott Hunter,
Robbie G.K. en Kip Grady,
Christina Chang et Dylan Walsh en parents de Shane, Yuna et David Hollander,
Sophie Nélisse en Rose Landry,
Ksenia Daniela Kharlamova en Svetlana Vetrova.
D’après les premiers retours, le casting des deux rôles principaux a été l’un des points les plus délicats : il fallait des acteurs crédibles sur la glace, capables d’assumer physiquement le hockey de haut niveau, mais aussi de porter des scènes d’intimité très exposées sur le plan émotionnel et corporel.
Une série de hockey qui ne contourne pas le désir
Ce qui distingue Heated Rivalry d’autres fictions sportives, c’est sa manière frontale d’aborder le désir masculin dans un environnement ultramasculinisé.
Les premières images montrent des scènes d’entraînement, de vestiaires et de contacts physiques sur la glace, filmées sans détour, avec une tension sexuelle évidente entre les deux rivaux. Là où beaucoup de récits sportifs transforment l’homosexualité en ressort de conflit ou en menace pour la cohésion du groupe, la série choisit de la traiter comme un axe central de l’intrigue romantique.
L’intimité n’est pas un simple bonus décoratif : elle structure la manière dont les deux joueurs négocient leurs limites, leurs peurs et leur place dans un milieu où sponsors, contrats, réseaux sociaux et médias pèsent en permanence sur leur image publique.
Diffusion : un feuilleton de fin d’année
Côté calendrier, la stratégie est nette :
28 novembre 2025 : lancement sur Crave au Canada avec un double épisode, et diffusion simultanée sur HBO Max aux États-Unis et en Australie.
Puis diffusion hebdomadaire jusqu’au 26 décembre 2025, pour un total de six épisodes.
La série est également programmée sur Sky en Nouvelle-Zélande et Movistar Plus+ en Espagne.
Avant même sa diffusion, Heated Rivalry bénéficie d’une projection en amont : l’épisode pilote est présenté le 23 novembre 2025 au festival LGBTQ+ Image+Nation à Montréal, signe que la production cherche à inscrire la série dans un dialogue direct avec les publics concernés.

