Catherine II vient de faire son entrée sur Netflix — et elle n’a pas tardé à imposer sa couronne. Depuis son ajout le 14 novembre, The Great s’est hissée à la 10ᵉ place du Top 10 mondial des séries les plus vues sur la plateforme. Un retour en grâce inattendu pour cette fiction créée par Tony McNamara (The Favourite), autrefois diffusée sur Hulu, et restée jusqu’ici absente du catalogue français.

En quelques jours, la satire historique a trouvé un nouveau souffle : portée par Elle Fanning et Nicholas Hoult, la série revisite l’ascension de Catherine la Grande avec une ironie mordante et une esthétique flamboyante. Entre comédie de cour et réflexion sur le pouvoir, The Great parvient à séduire un public bien plus large que lors de sa diffusion initiale, confirmant que les récits historiques décalés ont encore de beaux jours devant eux.

Catherine la Grande, entre trahisons et champagne

Inspirée de la pièce éponyme de McNamara, la série réinvente la Russie impériale du XVIIIᵉ siècle en terrain de jeu satirique. On y suit Catherine (Elle Fanning), jeune aristocrate allemande propulsée impératrice après son mariage avec Pierre III (Nicholas Hoult), un souverain immature, violent et grotesque.
Rapidement, la jeune femme rêve de renverser son mari pour instaurer une monarchie éclairée — ou, à défaut, un peu plus civilisée. Derrière les banquets et les exécutions absurdes, The Great joue avec les codes du pouvoir et du patriarcat à travers une mise en scène aussi cruelle que joyeusement anachronique.

 

Avec son humour féroce, ses dialogues acérés et son regard contemporain sur la politique, la série s’impose comme un ovni entre Marie-Antoinette de Sofia Coppola et Les Tudors.

Un succès qui dépasse les frontières

Diffusée à l’origine entre 2020 et 2023 sur Hulu, The Great a connu trois saisons et une trentaine d’épisodes avant son annulation. Restée confidentielle en France, elle retrouve aujourd’hui un écho inattendu sur Netflix, où sa diffusion mondiale lui offre une deuxième vie.
La série bénéficie d’un bouche-à-oreille enthousiaste, notamment grâce à la performance de Elle Fanning, saluée pour sa capacité à mêler naïveté, intelligence politique et folie douce. Nicholas Hoult, lui, incarne un tsar à la fois grotesque et fascinant, oscillant entre tyrannie et puérilité.

Une redécouverte méritée

Son arrivée sur Netflix relance aussi le débat autour de la fiction historique contemporaine : faut-il être fidèle à la vérité pour être juste ? Tony McNamara répond depuis toujours par la négative. Comme il l’avait déjà fait avec La Favorite, le scénariste revendique un ton irrévérencieux, une écriture libre et un sens du détail visuel proche de la peinture baroque.

Derrière les perruques et les dorures, The Great parle d’ambition féminine, de survie politique et d’émancipation dans un monde bâti par et pour les hommes. En offrant cette série à son public international, Netflix confirme aussi son virage vers les grandes fresques historiques revisitées — un créneau où l’audace l’emporte souvent sur la rigueur.

Une ascension à suivre

Entrée en 10ᵉ position du classement mondial, The Great pourrait bien continuer sa montée dans les jours à venir. Si l’on en croit les courbes d’audience, la série séduit aussi bien les amateurs de récits historiques que les fans de satires modernes.
Et pour une série qui s’était arrêtée en silence après trois saisons, ce retour en grâce sur Netflix a des allures de revanche impériale — à la hauteur de son héroïne.

The Great, disponible dès maintenant sur Netflix, redonne à Catherine la Grande le trône qu’elle mérite — celui de la série la plus brillante, irrévérencieuse et jubilatoire du moment.