Elles s’appellent Rumi, Mira et Zoey. Elles dansent, elles chantent, elles tranchent des démons avec grâce. En quelques jours, elles ont pulvérisé la concurrence sur Netflix, prenant la tête du classement dans plus de 26 pays. K‑Pop Demon Hunters, long-métrage d’animation signé Sony et Netflix, est un drôle de cocktail : pop culture sud-coréenne, folklore ésotérique et bastons chorégraphiées, le tout emballé dans une mise en scène survoltée. Une série B postmoderne qui assume ses origines hybrides, au point de faire naître une question simple, mais obsédante : et maintenant, que fait-on de tout ça ?

 

Une porte grande ouverte vers une suite

Demon Hunters se termine sans se conclure. Gwi‑Ma est certes vaincu, mais la menace surnaturelle, elle, reste en suspens. La barrière mystique censée protéger le monde réel est fragilisée, Rumi découvre la part démoniaque de son héritage, et Jinu – figure tragique et ex-leader charismatique des Saja Boys – semble s’éclipser dans un ultime acte de bravoure… dont la finalité reste ambiguë.

Un phénomène chiffré

Le raz-de-marée est réel :

  • N°1 mondial Netflix dans 26 pays (Corée, Brésil, États-Unis, Japon…)

  • Top 10 dans 93 territoires

  • Plus de 10 millions d’écoutes pour la bande-son sur Spotify en moins d’une semaine

Des chiffres qui dépassent l’effet de curiosité et soulignent un véritable engouement planétaire, dans des zones aussi stratégiques que l’Asie-Pacifique, l’Amérique latine et les États-Unis.

Une déclaration d’intention camouflée ?

Officiellement, ni Netflix ni Sony n’ont annoncé de suite. Mais les déclarations des créateurs ne laissent guère de doute sur leurs intentions.

“We had so much more story than we could tell in just one film.”
Maggie Kang, coréalisatrice

Série dérivée ? Suite directe ? Prequel ? Anthologie ? Rien n’est tranché, mais toutes les options semblent sur la table.

En conclusion

K‑Pop Demon Hunters n’est pas une anomalie. C’est peut-être le pilote déguisé d’un univers visuel et musical inédit, capable de fédérer à la fois les fans d’animation, les amateurs de K‑Pop et les obsédés de storytelling transmedia. Reste à voir si Netflix osera activer la suite. Les voyants sont au vert. Il ne manque qu’un signal.