Ce nouveau numéro d’Enquêtes criminelles plonge dans une affaire qui interroge la justice, la médecine et la protection de l’enfance. Le mercredi 26 novembre à 21h25 sur W9, l’émission revient sur la mort d’Énéa, 18 ans, et sur les soupçons d’empoisonnement qui visent sa propre mère.

Un père passé de la gloire sportive au drame absolu

Yannick Reverdy a longtemps évolué sous les projecteurs en tant qu’ancien handballeur professionnel. En 2019, sa vie bascule : sa fille aînée, Énéa, meurt à seulement 18 ans. Pour ce père, l’effondrement est total, d’autant que tout laisse d’abord croire à un suicide.

Le 19 novembre 2019, la jeune femme décède à l’hôpital de Dax, dans les Landes, six jours après son admission pour de violentes convulsions. Les analyses toxicologiques mettent en évidence une absorption massive de propranolol, un médicament qui, à haute dose, peut provoquer un arrêt cardiaque. Sa mère, Maylis Daubon, évoque alors un état dépressif de sa fille.

Dans ce numéro d’Enquêtes criminelles, produit par C.Productions, Yannick Reverdy accepte de revenir en détail sur ce parcours : celui d’un sportif connu, d’un père séparé qui dit avoir tenté d’alerter la justice, puis d’un homme confronté à un soupçon presque inconcevable, celui d’un crime au sein même de la cellule familiale.

Derrière le suicide apparent, la piste du syndrome de Münchhausen par procuration

Très vite, les enquêteurs notent des éléments troublants : aucune lettre d’adieu, aucune plaquette de cachets retrouvée, et surtout l’absence du téléphone d’Énéa, dont elle ne se séparait pourtant jamais. L’hypothèse d’un geste volontaire perd en crédibilité au fil des vérifications.

L’instruction met en lumière le profil de Maylis Daubon, décrite comme mythomane et manipulatrice. Elle aurait rendu sa fille malade pour attirer l’attention sur elle, dans un schéma qui correspond au « syndrome de Münchhausen par procuration ». En deux ans, elle aurait conduit Énéa chez 32 médecins différents pour obtenir des prescriptions, multipliant les examens et les traitements.

Les soupçons ne s’arrêtent pas là : les enquêteurs pensent qu’elle aurait également tenté d’empoisonner Luan, la cadette alors âgée de 16 ans. L’émission détaille ces signaux ignorés, ces consultations répétées et la manière dont un discours médical morcelé peut masquer une emprise toxique.

Alertes ignorées et question de la protection de l’enfance

Dès 2009, au moment de sa séparation avec Maylis Daubon, Yannick Reverdy affirme avoir alerté la justice sur les risques encourus par ses filles. Les services sociaux signalent de possibles mauvais traitements, mais, à chaque étape, la garde reste confiée à la mère. Le drame de 2019 remet frontalement en cause ces décisions et pose la question du suivi des dossiers les plus sensibles.

Maylis Daubon est aujourd’hui mise en examen pour empoisonnement, assassinat et tentative d’assassinat. Elle est placée en détention provisoire dans l’attente de son procès devant la cour d’assises de Mont-de-Marsan et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Comme dans toute procédure pénale, elle bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’au verdict.

Présenté par Nathalie Renoux et Michel Mary, ce numéro d’Enquêtes criminelles (52 minutes) reconstitue le dossier pas à pas : parcours familial, enquête policière, travail des magistrats et failles possibles de la protection de l’enfance, pour permettre au téléspectateur de se faire sa propre opinion sur cette affaire hors norme.

Quand est diffusé Enquêtes criminelles : Énéa, 18 ans, empoisonnée par sa mère ?
L’épisode est programmé le mercredi 26 novembre à 21h25 sur W9.

De quoi parle cet épisode d’Enquêtes criminelles ?
L’émission revient sur la mort d’Énéa, 18 ans, d’abord présentée comme un suicide, et sur l’enquête qui conduit à la mise en examen de sa mère pour empoisonnement, assassinat et tentative d’assassinat.

Qui présente Enquêtes criminelles : Énéa, 18 ans, empoisonnée par sa mère ?
Le numéro est présenté par Nathalie Renoux, accompagnée du spécialiste des faits divers Michel Mary sur W9.