Avec Hancock Park, Netflix poursuit une ligne éditoriale qui lui réussit : celle des thrillers érotiques, un genre qui s’est imposé à plusieurs reprises parmi les productions originales les plus suivies de la plateforme. Des séries comme Obsession, Sombre Désir (Oscuro Deseo) ou encore What/If et Gypsy ont démontré l’attrait constant du public pour les récits où désir, pouvoir et manipulation se superposent.

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Le service de streaming prépare désormais une nouvelle variation de ce registre avec Hancock Park, portée par Regé-Jean Page. Toujours en développement, la série s’intéresse aux tensions internes d’un quartier emblématique de Los Angeles, où les mécanismes de prestige fonctionnent comme une structure de contrôle. Une approche qui place ce projet au croisement du thriller psychologique et de l’étude sociale des milieux privilégiés.

Un récit construit autour d’un intrus et d’un espace social sous contrôle

Le point de départ de Hancock Park est volontairement minimaliste : un homme loue la dépendance d’une propriété appartenant à une famille établie. Mais cette situation anodine devient rapidement un catalyseur narratif. Netflix décrit ce personnage comme « dangereusement charismatique », un qualificatif qui annonce un travail précis sur la façon dont un outsider modifie l’équilibre d’un environnement où l’apparence fonctionne comme un rempart.

Hancock Park n’a pas été choisi au hasard. Quartier résidentiel né au début du XXe siècle, régulièrement associé aux élites culturelles et économiques de Los Angeles, il symbolise une forme d’entre-soi durable. En plaçant son intrigue dans cet espace, la série s’attache aux interactions codifiées : relations de voisinage, réputation, attentes familiales, réseau social interne. L’arrivée d’un locataire perturbe cette économie de la stabilité et expose ce que l’hyper-contrôle empêche habituellement de voir.

Une équipe créative rompu aux récits psychologiques contemporains

Regé-Jean Page tient le rôle principal, mais il intervient également en coulisses via sa société A Mighty Stranger, déjà active dans plusieurs productions en cours. À ses côtés, Emily Brown rejoint l’équipe exécutive, tout comme Drew Comins, connu pour Yellowjackets, une série où le récit repose également sur l’observation des comportements humains sous pression.

Le scénario est signé Matthew Barry, dont les précédents travaux (Industry, The Guest) partagent une attention particulière portée aux dynamiques de pouvoir et aux espaces hiérarchisés. Cette cohérence entre auteur, acteur et décor laisse entrevoir une série construite autour du regard et des non-dits plutôt que de la surenchère dramatique.

Un projet encore en développement, sans fenêtre de sortie annoncée

Netflix confirme que Hancock Park n’a pas encore entamé les étapes de tournage. Aucun nom supplémentaire n’a été dévoilé pour le casting, et aucune date de diffusion n’est évoquée. Comme souvent pour les projets en phase de préparation, les prochaines annonces devraient concerner la composition du reste de la distribution et l’ouverture de la production.