Alors que Outlander touche lentement à sa fin, ses fans n’auront pas le temps de pleurer : le feu couve ailleurs. Blood of My Blood, spin-off ambitieux et résolument romantique, arrive le 8 août 2025 sur Max (via Canal+ en France). Une série préquelle ? Oui. Une opération marketing ? Peut-être. Mais surtout : une tentative sincère de réancrer la saga dans son ADN le plus intime — l’amour, la filiation, et l’histoire en embuscade.
Origines croisées, destins entremêlés
Blood of My Blood raconte deux histoires parallèles, deux amours qui précèdent celui de Claire et Jamie, et qui, à leur manière, l’ont rendu possible. D’un côté, Ellen MacKenzie et Brian Fraser dans les Highlands du XVIIIe siècle — territoire connu des fans d’Outlander ; de l’autre, Julia Moriston et Henry Beauchamp, dans l’Angleterre dévastée de la Première Guerre mondiale. Deux récits fondateurs, deux temps de l’Histoire, deux lignes de sang prêtes à se rejoindre.
Le dispositif est malin : on ne revisite pas une époque mais plusieurs, et on y ajoute cette profondeur générationnelle qui manquait parfois aux arcs narratifs de la série mère. Ici, pas de voyage dans le temps — mais un voyage en amont, dans la construction des mythes familiaux.
Casting jeune, ambition classique
On retrouve au générique Harriet Slater et Jamie Roy (Ellen et Brian), Hermione Corfield et Jeremy Irvine (Julia et Henry). À leurs côtés, quelques figures familières rajeunies : Dougal MacKenzie, Colum, Murtagh, Lord Lovat — et la promesse d’un lien fort avec la série principale. Si le cast ne fait pas de vagues (pas encore), la direction artistique mise sur une continuité esthétique solide : Highlands brumeux, robes de laine, flammes dans l’âtre, et intrigues de clans.
La production est toujours pilotée par Matthew B. Roberts, avec Diana Gabaldon en consultante. Un gage de fidélité, ou de prudence ? Reste à voir si ce retour aux sources saura éviter les écueils du fan service et l’effet “puzzle narratif inutile”.
À quoi s’attendre ?
Série sur les parents, Blood of My Blood joue la carte du romantisme historique frontal. Pas d’ironie, peu de distance : la tragédie est sérieuse, l’amour est vrai, et la guerre est là — au fond du cadre, prête à tout noircir. On retrouve le timbre émotionnel de la première saison d’Outlander, mais aussi ses lenteurs potentielles : un danger, quand on connaît l’appétit actuel des plateformes pour les récits plus resserrés.
Mais Blood of My Blood a un atout : sa sincérité. On sent dans les images dévoilées un attachement profond à cet univers, à ces lieux, à ces lignées. Ce n’est pas seulement un spin-off. C’est une tentative — rare — de traiter les figures parentales comme autre chose que des ombres.
En conclusion : fan fiction ou mémoire vive ?
Il est encore trop tôt pour juger. Mais Blood of My Blood pourrait bien être plus qu’un produit dérivé : une série capable d’interroger ce qui traverse les générations, ce qui fait qu’un amour laisse des traces, et comment les récits se transmettent — entre le sang, les silences, et les livres d’histoire.
Rendez-vous en août. En attendant, ressortez vos kilts.
Infos pratiques :
- 🗓️ Diffusion : à partir du 8 août 2025
- 📺 Plateforme : Max (accessible via Canal+ en France)
- 🎬 Créateurs : Matthew B. Roberts, avec Diana Gabaldon (consultante)
- 📍 Tourné en Écosse, notamment à Doune Castle (Castle Leoch)