Il fallait oser. Après avoir ensanglanté des chambres d’enfants, des couloirs d’école et des banlieues tranquilles, Chucky s’attaque désormais à l’adresse la plus surveillée du monde : la Maison-Blanche. La troisième — et ultime — saison de la série d’horreur dérivée de la saga culte débarque sur Paramount+ France depuis le 24 octobre, avec un ton plus acide et politique que jamais.

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Le cauchemar présidentiel de Chucky

Créée par Don Mancini, père spirituel du tueur en plastique depuis 1988, la série pousse ici la satire jusqu’à l’absurde : la poupée Good Guy devient le jouet préféré du fils du président américain.
Mais les rires tournent vite au rouge sang lorsque les premiers cadavres s’accumulent dans les couloirs de la résidence officielle. Sous ses airs de comédie grinçante, la série installe un décor symbolique : le mal s’est invité au cœur du pouvoir, entre les protocoles d’État et les placards pleins de secrets.

 

Ce déplacement du terrain de jeu donne une nouvelle saveur à l’univers de Chucky. La poupée ricanante n’est plus seulement une figure d’horreur : elle devient un miroir grotesque de la corruption et de l’obsession du contrôle.

Un ton plus mordant, entre gore et politique

La saison 3 mêle toujours humour noir, hémoglobine et critique du pouvoir.
Don Mancini s’amuse à croiser la satire présidentielle et le slasher pur jus, jouant du contraste entre les dorures du Bureau ovale et les massacres improvisés de Chucky.
Brad Dourif prête à nouveau sa voix à la poupée, comme il le fait depuis plus de trente ans — un rituel presque sacré pour les fans.

Autour de lui, on retrouve les jeunes survivants des saisons précédentes : Zackary Arthur, Alyvia Alyn Lind, Björgvin Arnarson et Devon Sawa, tous bien décidés à tenir tête au démon en plastique, même si la frontière entre héros et victimes se brouille un peu plus à chaque épisode.

Entre satire et héritage horrifique

Si la série n’a jamais caché son goût pour l’excès, cette ultime saison ajoute une lecture plus contemporaine.
Sous les éclats de rire et les geysers de sang, Chucky questionne la fascination collective pour la violence, la banalisation du mal et la manière dont il s’invite dans les institutions les plus respectées.
Le monstre de cinéma se transforme ainsi en caricature du pouvoir : incontrôlable, médiatique, et finalement… élu malgré lui dans le cœur d’un enfant présidentiel.

Dernière danse sanglante

Composée de huit épisodes, la saison 3 a connu une production chaotique, scindée en deux parties après la grève de la SAG-AFTRA.
Les quatre premiers épisodes — dont Meurtre à la Maison-Blanche et L’habit fait le tueur — avaient été diffusés dès 2023, tandis que la seconde moitié, comprenant Panic Room et Destination finale, a bouclé l’arc narratif au printemps 2024.

Sur Paramount+, le public français découvre désormais l’intégralité de la saison, dans une mise en ligne unique qui marque aussi la fin d’un cycle.
Don Mancini a confirmé qu’il s’agissait bien de la dernière saison : Chucky tire sa révérence, non sans laisser derrière lui une montagne de cadavres et quelques éclats de rire nerveux.

Chucky sur Paramount+ : un dernier tour de couteau avant la fin

Toujours irrévérencieuse, la série referme sa trilogie télévisuelle avec une énergie presque punk : celle d’un personnage qui n’a jamais cessé de se moquer de ses créateurs, de ses victimes et même de ses fans.
Entre satire politique, hommage au cinéma d’horreur des années 80 et ironie mordante, Chucky saison 3 transforme la Maison-Blanche en un véritable théâtre d’ombres, où même le bureau du président n’est pas à l’abri d’un éclat de rire démoniaque.

À voir sur Paramount+

  • Titre : Chucky – Saison 3

  • Créateur : Don Mancini

  • Avec : Brad Dourif, Zackary Arthur, Alyvia Alyn Lind, Björgvin Arnarson, Devon Sawa

  • Diffusion : depuis le 24 octobre 2025 sur Paramount+ France

  • Format : 8 épisodes

  • Thèmes : horreur, satire politique, comédie noire