TF1 mise ce soir, à 21h10, sur Death Wish, le remake signé Eli Roth qui avait marqué l’année 2018 par son approche directe du vigilante movie et par le retour de Bruce Willis dans un rôle de justicier moderne. Huit ans après sa sortie en salles, le film fait l’objet d’une nouvelle exposition en prime time, occasion de revisiter ce que cette relecture d’un classique des années 1970 dit de la violence urbaine et de la culture américaine.

Sans chercher à moderniser coûte que coûte son matériau d’origine, Roth assume un cadre très balisé : celui d’un homme ordinaire dont l’existence bascule après une attaque qui décime sa famille. Une mécanique connue, mais exploitée ici avec un certain sens de l’efficacité et une mise en scène qui ne cherche pas à masquer ses intentions.

Une relecture contemporaine du mythe du justicier solitaire

Adapté du roman de Brian Garfield — déjà porté à l’écran en 1974 par Michael Winner avec Charles Bronson — Death Wish suit donc le Dr Paul Kersey, chirurgien urgentiste à Chicago. Marié, père de famille, réputé pour son sang-froid, Kersey bascule le jour où un cambriolage tourne au drame : sa femme est tuée et sa fille plongée dans le coma.

Face à une police débordée et à une enquête qui piétine, Kersey glisse lentement vers l’idée d’agir seul. Le film ne cherche pas à édulcorer cette transformation. Il montre un homme rationnel, habitué à sauver des vies, qui franchit progressivement la ligne et devient le « croque-mort », figure virale des réseaux sociaux relayée par les médias locaux — l’un des traits les plus contemporains du scénario.

 

La distribution réunit un ensemble solide : Bruce Willis dans un rôle qui rappelle ses compositions crépusculaires des années 2000, Vincent D’Onofrio en frère ambigu, Dean Norris et Kimberly Elise en enquêteurs dépassés, ainsi qu’un ensemble de seconds rôles présents dans les cercles criminels de Chicago.

Un remake au parcours de production chaotique

Le film n’a rien d’un projet arrivé sans heurts. Pendant plus d’une décennie, le remake a changé de réalisateurs, d’acteurs pressentis et de studios. Sylvester Stallone fut un temps attaché à la mise en scène et au rôle principal, Joe Carnahan a écrit une version du scénario avant de quitter le projet, et ce n’est qu’en 2016 qu’Eli Roth est confirmé à la réalisation, avec Bruce Willis en tête d’affiche.

Le tournage s’est déroulé entre Chicago et Montréal, villes qui servent ici de toile de fond à l’escalade de violence que traverse le personnage.

Pourquoi Death Wish continue d’intéresser les chaînes TV ?

TF1 diffuse régulièrement des thrillers américains très identifiés, en particulier ceux portés par une star reconnue par le public français.
Bruce Willis reste l’un des noms les plus familiers du genre, et ses films polarisants fonctionnent bien en prime, notamment auprès d’un public friand de récits de vengeance frontale.
La programmation de ce soir s’inscrit donc dans une logique simple : un film récent, lisible, porté par une figure iconique.

Synopsis express

À Chicago, Paul Kersey tente de reconstruire sa vie après le meurtre de sa femme et l’agression de sa fille. Déçu par l’enquête policière, il s’empare d’une arme et se transforme en justicier nocturne. Entre règlements de comptes et traque personnelle des assassins de sa famille, Paul attire l’attention des médias et celle des criminels responsables de sa tragédie.

Fiche technique express

Titre : Death Wish
Réalisation : Eli Roth
Scénario : Joe Carnahan, d’après Brian Garfield
Sortie cinéma : 2018
Durée : 1h47
Distribution : Bruce Willis, Vincent D’Onofrio, Dean Norris, Kimberly Elise, Elisabeth Shue
Production : Metro-Goldwyn-Mayer, Paramount Pictures
Genre : Thriller / Action