Arte met à l’honneur ce mercredi Infidèles (Trolösa en version originale), une série dramatique scandinave en six épisodes créée par Sara Johnsen et réalisée par Tomas Alfredson. Diffusée en Suède en début d’année 2025 sur SVT, elle arrive en France avec la promesse d’un récit dense autour de la mémoire, du désir et des cicatrices laissées par la trahison.
Une relecture de Bergman et Liv Ullmann
La série est une nouvelle adaptation du film Trolösa (2000), écrit par Ingmar Bergman et réalisé par Liv Ullmann. Là où le film s’attachait déjà à déconstruire les frontières entre fiction et réalité, la série prolonge et déploie ce matériau en suivant les personnages sur deux époques distinctes : le présent et le passé.
Au cœur du récit : Marianne et Markus, un couple installé, et David, leur ami le plus proche. Les liens entre eux se brouillent, l’amitié glisse vers la passion, la passion vers l’infidélité, et les souvenirs refont surface des années plus tard, révélant les blessures restées ouvertes.
Une distribution double, entre passé et présent
Le choix de la série est d’incarner chaque personnage à deux âges :
Frida Gustavsson (Marianne jeune) et Lena Endre (Marianne âgée),
Gustav Lindh (David jeune) et Jesper Christensen (David âgé),
August Wittgenstein (Markus), mari de Marianne,
auxquels s’ajoutent Poppy Klintenberg Hardy et Malin Crépin dans le rôle d’Isabelle, ou encore Annika Hallin et Kicki Bramberg.
Ce dispositif narratif permet de croiser la fougue de la jeunesse et le recul amer des années.
Une série à la mise en scène épurée
Réalisée par Tomas Alfredson (Morse, La Taupe), Infidèles cultive une esthétique où l’intime et le silence prennent autant de place que les dialogues. Le travail d’adaptation de Sara Johnsen insiste sur la lenteur des gestes, le poids des non-dits et les contradictions morales.
Diffusion sur Arte
Arte diffuse les épisodes de la saison 1 ce jeudi 2 octobre au soir :
Épisode 4 – 20h55
Épisode 5 – 21h40
Épisode 6 (final) – 22h30
Chaque épisode dure environ 45 minutes.
Infidèles s’inscrit dans la tradition scandinave de la mise à nu psychologique, tout en rendant hommage au regard de Bergman. C’est une proposition exigeante qui invite à explorer la mémoire amoureuse et ses cicatrices.