Les mortes (titre international The Dead Girls / Las muertas) arrive cette semaine sur Netflix avec l’ironie tranchante de Luis Estrada et l’ombre longue d’un fait divers qui hante encore le Mexique.
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Adaptée du roman culte de Jorge Ibargüengoitia (1977), la mini-série revisite l’affaire dite des Poquianchis – deux sœurs proxénètes devenues tueuses – pour ausculter, sans fard, les engrenages d’une exploitation organisée et les accommodements d’un pays avec sa propre violence.
De quoi parle la série (sans détours)
Dans le Mexique des années 1960, les sœurs Baladro bâtissent un empire de maisons closes, protégé par des complicités locales. Quand les corps commencent à remonter à la surface… tout vacille : réputation, pouvoir, et vernis moral. Le roman d’Ibargüengoitia se présentait comme un faux reportage ; la série reprend ce matériau et le tire vers une chronique satirique et sociale – la signature d’Estrada (La ley de Herodes, El infierno, ¡Que viva México!).
Le casting (puissant et très mexicain)
Arcelia Ramírez (La civil) – Arcángela Baladro
Paulina Gaitán (Narcos) – Serafina Baladro
Joaquín Cosío (Narcos: Mexico) – Capitán Bedoya
Alfonso Herrera (Sense8, Ozark) – Simón Corona
Parmi les rôles secondaires, on retrouve Mauricio Isaac, Leticia Huijara, Enrique Arreola, Fernando Bonilla (liste selon les éléments communiqués et bases de données professionnelles).
Ce que l’on sait de la mise en scène et de la fabrication
Netflix a officialisé le tournage aux Estudios Churubusco (Mexico) ; des prises de vues ont également eu lieu à San Luis Potosí, Guanajuato et Veracruz, confirmant l’ampleur de la reconstitution. Le projet est conçu comme une mini-série limitée.
Date, format, bande-annonce : les infos pratiques
Sortie mondiale Netflix : 10 septembre 2025 (page titre et communications presse).
Format : 6 épisodes (mini-série) | Lieux de tournage : Estudios Churubusco, San Luis Potosí, Guanajuato, Veracruz
Langues : audio espagnol ; sous-titres et doublages multilingues (dont FR/EN) côté Netflix.
Pourquoi elle mérite votre temps
Parce que Les mortes s’inscrit dans cette lignée rare d’œuvres qui ne fétichisent pas le “true crime” : Estrada travaille l’angle du crime impossible à regarder ailleurs que dans le miroir social — corruption locale, hypocrisie, impunité. C’est exactement ce que l’auteur-réalisateur revendique dans ses entretiens récents : prolonger le ton d’Ibargüengoitia (humour noir, acuité politique) pour confronter le présent à ses vieux démons.