À peine mise en ligne, Malice s’est déjà taillée une place dans les discussions de fin d’année. Ce thriller psychologique produit par Prime Video oppose Jack Whitehall, dans un rôle à contre-emploi, à David Duchovny et Carice van Houten. L’intrigue, tendue comme une partie d’échecs, suit Adam, un tuteur aussi brillant que dangereux, qui infiltre une riche famille londonienne pour exécuter une vengeance savamment préméditée.
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Mais au-delà de ses rebondissements et de ses faux-semblants, la série s’achève sur une note amère : une fin ouverte, presque brutale, laissant derrière elle des questions sans réponses. De quoi alimenter une seule interrogation : y aura-t-il une saison 2 ?
Une série encore en observation chez Prime Video
Pour l’heure, Amazon n’a annoncé aucun renouvellement. La plateforme observe d’abord les performances de la série — nombre de visionnages, taux de complétion, réception critique — avant de trancher. Ce processus peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Malice a reçu un accueil contrasté : saluée pour son rythme et la prestation inattendue de Jack Whitehall, mais critiquée pour certaines failles de scénario et un final abrupt. Ces réactions divisées pourraient ralentir la décision d’Amazon, connue pour ses renouvellements parfois imprévisibles.
Pour autant, la série se prête naturellement à une suite. Sa dernière scène laisse planer le doute sur le destin d’Adam, sur les conséquences de la mort de Jamie Tanner (David Duchovny) et sur la réaction de Nat (Carice van Houten), veuve trahie et figure énigmatique du récit.
Une histoire calibrée pour une deuxième partie
Le créateur James Wood et les réalisateurs Mike Barker (The Handmaid’s Tale) et Leonora Lonsdale ont structuré Malice comme un thriller à double fond : ce qu’on croit terminé ne l’est jamais vraiment. Si la saison 2 voyait le jour, elle reprendrait probablement là où la première s’interrompt — dans les conséquences immédiates du drame.
Les pistes narratives ne manquent pas : l’enquête de Damien, restée sans résolution ; l’avenir judiciaire d’Adam ; la question de son passé encore partiellement obscur. Le format pourrait rester identique — six épisodes — et réunir la distribution principale autour de nouveaux enjeux moraux et psychologiques.
Entre prudence et potentiel
Prime Video reste pragmatique. Le service s’appuie sur la capacité d’une série à retenir l’attention sur la durée, et pas seulement sur son démarrage. Si Malice maintient un bon taux de visionnage sur plusieurs semaines et séduit le public international, les chances d’une suite pourraient grimper.
Le contexte joue aussi en sa faveur : Amazon investit de plus en plus dans les thrillers européens haut de gamme (The Rig, Wilderness, The Devil’s Hour), et Malice s’inscrit dans cette lignée.
Mais faute d’annonce officielle, la prudence reste de mise. Pour l’instant, il n’y a ni tournage programmé ni script validé. Si la série revenait, ce ne serait pas avant 2027, le temps d’écrire et de produire une deuxième saison à la hauteur des ambitions du projet initial.
Ce qu’il faut retenir
Malice laisse derrière elle un goût d’inachevé : un tutor devenu bourreau, une famille dévastée et un récit qui s’interrompt avant la conclusion. Prime Video n’a encore rien confirmé, mais tous les éléments sont là pour prolonger la tension : une fin ouverte, un public intrigué et une distribution capable de porter une suite.
Reste à savoir si les chiffres suivront. Car dans l’univers d’Amazon, les renouvellements se jouent moins sur les cliffhangers que sur les courbes d’audience.
