Ted Lasso est assurément la série présente sur la plateforme Apple TV+ qui est la plus regardée depuis le début de sa diffusion en août 2020. Et ce succès a déjà amené les producteurs à confirmer deux saisons supplémentaires pour 2021 et 2022. Les profondes qualités de la série ne sont assurément pas étrangères à cela. Il s’agit en effet d’une série attachante où le personnage principal, plein de bonnes intentions, parvient à faire le bien autour de lui. C’est si rare dans le paysage télévisuel actuel…

 

Coach, un seul mot et deux sens

Ted Lasso est entraîneur de foot américain et il est recruté, au début de la série, par une équipe anglaise de première division pour en devenir le coach. Le début de la série s’articule donc autour de l’excentricité qui consiste à imaginer qu’un entraîneur puisse changer de sport aussi facilement même s’il s’agit dans les deux cas de foot. En effet, pour ceux qui l’ignorent, le foot américain et le foot anglais n’ont que l’idée du ballon en commun. Je laisserai les passionnés de sport découvrir une analyse comparée des deux sports sur le site America-Dreamz.

 

La série commence donc sous les regards amusés des anglais qui accueillent Ted Lasso tout en doutant qu’il puisse coacher quoi que ce soit de ce côté de l’Atlantique.

Mais c’est à cet instant que la série devient plus profonde car, là où la majorité des coaches sportifs se cantonnent à encadrer uniquement l’activité sportive de leur équipe, Ted Lasso se voit comme un coach plus global, proche du développement personnel. C’est cette particularité qui le rend profondément attachant et qui permet aux scénaristes de développer pléthore de situations comiques.

 

Les américains contres les anglais

Malgré cette finesse scénaristique, la série assume totalement de jouer sur une corde beaucoup plus grosse : l’opposition culturelle entre les américains et les anglais. Bien que l’histoire lie intimement les peuples de ces deux pays, leur culture profonde diverge, au point d’employer d’importantes variations de langage lorsqu’il s’agit de parler anglais.

Mais ce qui était moins attendu, loin des clichés dépeignant les anglais comme des dandys avec le petit doigt sur la couture et les américains comme des paysans mal dégrossis, gavés aux BigMac, c’est que l’inverse se produit. Les anglais sont présentés comme des ouvriers mal dégrossis, vulgaires et violents tandis que le brave Ted avec sa moustache, se comporte avec un flegme tout anglais alors qu’il dit venir du Kentucky.

Nous pouvons aisément imaginer que, la production étant américaine, le choix a été fait de favoriser le pays d’origine de la série dans un règlement de compte tout à fait comique au demeurant.

 

Bref.

Nous vous recommandons donc la série car, loin de la vulgarité, du simplisme scénaristique ou de la pauvreté des dialogues, Ted Lasso nous propose un spectacle réjouissant où un homme tente de faire le bien autour de lui sans jamais tomber dans les clichés du positivisme mièvre. Il s’agit d’un petit rayon de soleil dans un présent plutôt sombre, la série semble nous signifier que tout n’est jamais perdu et qu’il faut continuer d’avancer !