C’est aujourd’hui que Netflix lève enfin le voile sur Olympo, sa nouvelle création originale espagnole. Une série dramatique au carrefour du thriller psychologique et du teen drama, imaginée par le trio Jan Matheu, Laia Foguet et Ibai Abad. En huit épisodes nerveux, Olympo propose une radiographie d’une jeunesse aspirant à l’excellence, où la compétition sportive devient le théâtre de luttes intimes et de dérives collectives.
L’ascension ou la chute
Le pitch est simple en apparence : dans un centre de haute performance situé dans les Pyrénées, des adolescents dédiés au sport de haut niveau vivent en vase clos, formés à devenir l’élite du pays. Mais derrière l’uniformité des survêtements, des destins s’effilochent. Amaia (Clara Galle), nageuse synchronisée rigide et perfectionniste, se voit peu à peu dépassée par sa meilleure amie et rivale, Núria. Une fracture s’ouvre, révélant une faille collective : certains athlètes, boostés par une aide extérieure trouble, pulvérisent les limites humaines. Mais jusqu’à quel prix ?
Un casting en apnée
Pour incarner cette génération en tension permanente, Netflix convoque une distribution jeune et solide : Clara Galle (A través de mi ventana), Nuno Gallego (Elite), Nira Osahia, Agustín Della Corte (La sociedad de la nieve), María Romanillos (Paraíso). Chacun incarne avec acuité un segment de cette jeunesse aspirant à briller, sans toujours mesurer l’ombre que projette la lumière.
Une esthétique entre sueur et secrets
Réalisée par Marçal Forès, Daniel Barone, Ana Vázquez et Ibai Abad, la série oscille entre clarté clinique et zones floues. À travers des entraînements cadencés, des confrontations tacites et des silences épaissis de doutes, Olympo construit un suspense discret mais insidieux. La performance physique, plus que théâtralisée, devient ici un langage corporel où se trahit la vulnérabilité.
Une saison 2 en perspective ?
Si Olympo s’impose dans les tops Netflix des prochaines semaines, une saison 2 ne serait pas inenvisageable. Mais pour l’heure, la plateforme n’a officialisé aucune reconduction. Étant donné que la série repose sur un fil rouge non résolu et que ses thèmes appellent une exploration plus vaste (dopage, image publique, consentement à la performance), les scénaristes disposent d’une marge suffisante pour continuer le récit.