Depuis quelques jours, une brume épaisse venue de Galice s’est installée dans le Top 10 de Netflix. Son nom ? Waterfront. Cette série espagnole, à mi-chemin entre drame familial, thriller portuaire et chronique sociale, s’ancre dans les docks de Vigo, au nord-ouest de l’Espagne. Au programme : trafics, secrets familiaux, et un patriarche aussi redoutable que vulnérable.

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Sans faire de bruit, Waterfront impose un style sobre, tendu, presque austère. Et surtout, une promesse : celle de raconter la violence — celle du marché noir, mais aussi celle des silences familiaux — sans en faire une énième série d’action à l’espagnole.

Un polar ancré dans le réel

L’histoire tourne autour d’un homme, Ricardo (Luis Zahera), contrebandier aguerri et figure centrale du réseau criminel local. Lorsque sa fille (interprétée par l’intense María Vázquez) revient après des années d’absence, bien décidée à reconstruire ce qui peut l’être, les tensions s’accumulent. Et tout vacille.

La série navigue entre conflits familiaux enfouis et mécaniques criminelles bien huilées, tout en peignant une région rarement exposée à l’écran. Vigo, loin des cartes postales, devient personnage à part entière : ses quais, ses hangars, ses loyautés de bord de mer.

Réalisation soignée, tension constante

Pas d’effets inutiles, peu de musique, beaucoup de non-dits. Waterfront fait le choix du dépouillement, avec une caméra souvent fixe, des dialogues secs, et une tension dramatique qui s’installe par le silence plus que par le bruit. Cette retenue, presque théâtrale, tranche avec d’autres productions espagnoles plus flamboyantes. Ici, c’est le quotidien brut des marges qui est à l’œuvre.

Ce qu’en pensent la presse et le public

Cette rubrique est amenée à être enrichie à mesure que de nouvelles réactions seront mises en ligne.

@Variety : « ‘The Waterfront’ de Netflix est un soap familial hautement bingeable »

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