Prime Video ajoutera en décembre Les marchands de joie à son catalogue mondial. Le film documentaire, réalisé par Celia Aniskovich, s’attache à une scène que les Américains croisent chaque année sans toujours en mesurer la charge sociale : les vendeurs de sapins installés sur les trottoirs de New York dès les premiers jours de décembre.

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Sous l’apparente banalité de ces stands se jouent pourtant des histoires de transmission, de précarité, de ténacité et de liens qui se renouvellent une saison après l’autre.

Cinq familles, une ville et une tradition au bord de la rupture

Le documentaire suit cinq familles qui, chaque hiver, transforment l’espace public new-yorkais en une succession de petits comptoirs dédiés aux fêtes.
Ces “marchands de joie”, comme les appelle le film, se battent pour faire vivre un métier où presque tout repose sur la débrouille : trouver les bons sapins, négocier les prix, monter les installations, protéger la marchandise, accueillir les clients dans un décor improvisé.

 

La caméra observe de près ce commerce saisonnier qui tient autant du travail manuel que du patrimoine familial. Dans une ville où tout se renouvelle à grande vitesse, ces vendeurs restent des repères. Mais leur activité, minée par les coûts, la logistique et la concurrence, se fragilise.

Prime Video propose ici un regard sur ceux qui occupent les marges de l’économie urbaine et dont la présence raconte une autre histoire de Noël, éloignée des vitrines et des lumières de Midtown.

Une mise en scène attentive, sans pathos

Réalisé par Celia Aniskovich, Les marchands de joie privilégie l’observation. Pas de narration appuyée ni de discours explicatif : la réalisatrice filme les gestes, les visages, les discussions rapides sous le froid, les nuits où l’on dort par intermittence dans l’abri du stand.
Elle saisit aussi ce que représente cette présence pour les habitants qui reviennent, année après année, acheter leur arbre au même endroit.

Cette approche donne un film construit autour de micro-événements : un camion en retard, un sapin abîmé, un client habituel qui raconte où ira cet arbre, un moment où la fatigue prend le dessus.

Une production soutenue par des figures reconnues

Le documentaire réunit une équipe de production solide, avec au générique des noms liés au cinéma indépendant mais aussi à des projets plus grand public :

Todd Lubin, Ivan Schneeberg, David Fortier, Douglas Banker, Ben Affleck, Gillian Brown et Dani Bernfeld assurent la production exécutive.
La production du film est signée Celia Aniskovich, Zoe Vock, Arthur Spector, Joshua Davis et Joshuah Bearman.

Cette alliance donne un cadre sérieux à un projet qui aurait pu paraître modeste, mais dont la portée se révèle plus ample qu’il n’y paraît.

Un format resserré pour une saison entière

Avec 90 minutes, Les marchands de joie prend le temps d’explorer une seule saison, de l’installation des stands jusqu’aux derniers jours de décembre.
Cette durée laisse voir l’évolution des relations et la manière dont cette tradition, menacée mais toujours vivante, se maintient grâce à un mélange de savoir-faire et d’endurance.

Un film sur ce qui persiste dans un monde qui change trop vite

En filigrane, le documentaire raconte autre chose : ce qui résiste aux logiques de rentabilité, ce qui se transmet quand tout pousse à l’abandon, ce qui fait lien dans une ville dont la vitesse laisse souvent les gens au bord du chemin.

Les marchands de joie arrivera le 1er décembre sur Prime Video.