Arte diffuse le 4 décembre le premier épisode de La tour, série policière britannique adaptée du roman Post Mortem de Kate London. Avec une enquête déclenchée par la chute d’un policier et d’une adolescente depuis le toit d’un immeuble londonien, la série installe d’emblée un récit tendu où institutions, silences internes et fractures sociales structurent l’intrigue. Une proposition rare dans le paysage des polars télévisés actuels.
Une enquête bouleversée par un fait divers troublant
Le récit s’ouvre dans le sud de Londres lorsque deux corps sont découverts au pied de la Portland Tower : un agent de police expérimenté et Farah Mehenni, une adolescente issue d’une famille réfugiée. Les seuls témoins présents sur le toit au moment du drame sont un enfant de cinq ans et la jeune recrue Lizzie Adama, dont les déclarations vont rapidement éveiller les inquiétudes de la détective Sarah Collins.
Interprétée par Gemma Whelan, Collins comprend dès les premières heures de l’enquête que plusieurs éléments ne concordent pas. Entre disparitions soudaines, déclarations contradictoires et tensions entre services, la série met en lumière un système où la protection interne prime parfois sur la vérité.
- Un décès double qui questionne la version officielle
- Une jeune policière témoin qui disparaît après les faits
- Des conflits internes dans la hiérarchie londonienne
Une fiction nourrie par l’expérience réelle de Kate London
Kate London, autrice du roman à l’origine de la série, a servi plusieurs années au sein de la Metropolitan Police. Cet ancrage professionnel se ressent dans l’écriture : les mécanismes institutionnels, la difficulté à dénoncer un collègue, les rapports de domination internes et l’impact des biais raciaux sont directement explorés dans la fiction.
Réalisée par Jim Loach et produite par Mammoth Screen, la série prend place dans un Londres en tension, mais a été tournée majoritairement à Liverpool et Manchester, faute de pouvoir tourner longuement dans la capitale. Ce déplacement n’amoindrit pas l’atmosphère recherchée : les décors urbains, les rues humides et les bâtiments massifs s’accordent avec la gravité du récit.
- Une écriture basée sur des pratiques observées dans la police britannique
- Un traitement frontal du racisme et du sexisme institutionnels
- Une réalisation construite autour de l’intimité des personnages
Une distribution solide portée par Gemma Whelan
Gemma Whelan, que le public a découverte dans Game of Thrones, incarne Sarah Collins, détective méthodique et isolée au sein de sa propre institution. Elle forme un duo narratif marquant avec Tahirah Sharif, interprète de Lizzie Adama, jeune policière prise dans un engrenage qu’elle ne parvient plus à contrôler.
La tour — composée de trois épisodes de 50 minutes — installe un récit précis où chaque geste, chaque silence et chaque contradiction participe à la reconstruction progressive des faits. Arte diffuse ici l’épisode inaugural, qui introduit les principaux protagonistes et pose les bases d’une enquête à plusieurs niveaux.
Avec cette diffusion, Arte propose un polar rigoureux, ancré dans des problématiques sociales actuelles et nourri par un regard intérieur rare sur la police britannique. Une occasion idéale pour découvrir une série qui interroge la confiance dans les institutions et l’impact des dérives internes sur la recherche de la vérité.
Quand voir La tour sur Arte ?
L’épisode 1 est diffusé sur Arte le 4 décembre à 20h55.
De quoi s’inspire La tour ?
La série est adaptée du roman Post Mortem de Kate London, ancienne enquêtrice de la Metropolitan Police.
Combien d’épisodes comporte la première saison ?
La saison 1 compte trois épisodes de 50 minutes.
