Disponible depuis le 31 octobre sur OCS, la saison 2 de The White Lotus a de nouveau posé ses valises dans l’un de ses luxueux complexes hôteliers non sans risque pour ses occupants dont la vie est loin d’être un long fleuve tranquille.

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Après une première saison multi-récompensée, saluée par la critique et adorée du grand public, la prise de risque était donc maximal. Avec sa galerie de  personnages haute en couleurs dont le destin était scellé à tout jamais, l’entreprise semblait périlleuse. Comment repartir sur d’autres histoires en faisant fi ne serait-ce que de Murray Bartlett ? (paix à son âme). Mais aussi surprenant que cela puisse paraître : le charme a de nouveau opéré !

Un charme que l’on doit notamment à l’ambiance insaisissable de ce nouvel opus qui repose sans doute sur ses plans presque hypnotiques (les remous de la mer qui viennent accorder une pause contemplative aux différents chapitres de l’histoire), sa bande originale toujours aussi entêtante, ses nombreux clins d’oeil cinématographiques (Le Parrain avec Al Pacino, L’avventura avec Monica Vitti), sa langueur, son cadre idyllique mais machiavélique et surtout ses histoires imbriquées les unes avec les autres dans un festival de rebondissements sourds et tonitruants tout à la fois.  Tout n’est pas donné d’un seul coup, les histoires se distillent au compte goutte, les personnages sont aussi ambivalents que dans la précédente saison ; laissant le téléspectateur dans l’expectative, ne sachant jamais vraiment sur quel pied danser et ignorant totalement l’issue tragique que ce nouveau chapitre leur réserve.

Et puis, il y a le grand retour de Jennifer Coolidge qui continue de faire le job,  personnage l’on déteste autant que l’on plaint.

Bref, derrière les décors de façades (aussi somptueux soit-ils), la condition humaine y est à nouveau dépeinte dans toute sa splendeur : entre quête de sens, d’amour et sournoiserie du quotidien . Et rien que pour cela, Mike White réussit le pari osé d’avoir écrit une suite à The White Lotus.

Episodes vus au moment de l’écriture de cet article 4/7.