Après avoir flirté avec le vide intersidéral, Sam Walker revient sur Terre. Vivante, mais changée. Le 1er décembre 2025, The Astronaut atterrit sur Paramount+, apportant avec lui ce que le cinéma américain fait de plus intrigant : un huis clos entre la peur, la paranoïa et la solitude, porté par Kate Mara et Laurence Fishburne.

Une astronaute revenue d’entre les mondes

Récupérée au large de l’Atlantique après un crash inexpliqué, Sam Walker — astronaute de la NASA — est placée en quarantaine dans une demeure high-tech sous surveillance militaire. Officiellement, il s’agit d’un protocole de réhabilitation. Officieusement, personne ne sait vraiment ce qui s’est passé là-haut.
Peu à peu, l’isolement se fissure. Des bruits dans la nuit. Des ombres dans les reflets. Des phénomènes que personne ne veut voir. Sam commence à douter : quelque chose l’a suivie depuis l’espace.

 

Le corps comme frontière, la peur comme langue

Sous la caméra de Jess Varley, qui signe ici son premier long-métrage, The Astronaut s’installe à la croisée du thriller psychologique et de la science-fiction existentielle. Plutôt que de céder à la démesure spatiale, le film ramène la tension sur Terre, dans les couloirs d’une maison aseptisée où chaque souffle devient suspect.
On pense à Under the Skin, à Arrival, à ces récits où l’extra-terrestre n’est pas seulement une menace, mais un miroir de nos propres limites.

Kate Mara, seule face à l’invisible

Dans le rôle de Sam, Kate Mara (House of Cards, A Teacher) livre une performance où la retenue domine. Son visage oscille entre la fatigue du corps et le doute intérieur. Laurence Fishburne incarne le général Harris, figure d’autorité dont la bienveillance cache une inquiétude constante.
Autour d’eux gravitent Gabriel Luna (Terminator: Dark Fate), Ivana Miličević (The 100) et Macy Gray, dans un casting réduit mais parfaitement calibré pour renforcer la tension du huis clos.

Une première réalisation sous tension

Tourné en Irlande à la fin de l’année 2023, The Astronaut est le fruit d’une production indépendante portée par Brad Fuller (A Quiet Place) et Eric B. Fleischman (The Birthday Cake). La photographie de David Garbett (The Innocents, The Lord of the Rings: The Rings of Power) donne au film sa texture : froide, bleutée, presque clinique.
La musique de Jacques Brautbar, minimaliste et organique, accompagne la lente décomposition du réel.

Présenté au festival South by Southwest (SXSW) en mars 2025, puis au festival du film américain de Deauville, le long-métrage a rapidement été remarqué pour sa maîtrise du rythme et sa mise en scène du confinement mental.

Quand le vide se fait intérieur

The Astronaut interroge moins la peur de l’invasion que celle du retour. Que devient un corps humain après avoir traversé le néant ? Que garde-t-il en lui du silence de l’espace ?
En ramenant la science-fiction à hauteur d’humain, Jess Varley livre un film où le fantastique se mêle à la mélancolie. Une parabole sur la désorientation et la perte de repères, dans un monde où l’on ne sait plus très bien si l’on revient sur Terre — ou si l’on s’y enferme à jamais.

Fiche technique

  • Titre original : The Astronaut

  • Réalisatrice et scénariste : Jess Varley

  • Distribution : Kate Mara, Laurence Fishburne, Gabriel Luna, Ivana Miličević, Macy Gray

  • Photographie : David Garbett

  • Musique : Jacques Brautbar

  • Genre : Science-fiction, thriller, horreur psychologique

  • Durée : 91 minutes

  • Production : The Wonder Company, Grinder Monkey

  • Sortie France : 1er décembre 2025 sur Paramount+