M6 consacre ce dimanche 30 novembre à 21h10 un nouvel épisode de Capital à un sujet qui traverse silencieusement les conversations quotidiennes : comment se fait-il que travailler ne suffit plus, malgré deux salaires, pour rester à flot ? L’émission revient sur une équation devenue instable, faite de prix qui grimpent, de dépenses incompressibles et d’un fossé grandissant entre ce que les Français gagnent et ce qu’il leur reste réellement.
Le constat posé par le magazine est abrupt : 500 euros manqueraient, chaque mois, à la majorité des foyers pour éviter le rouge bancaire. Ce chiffre, loin d’être anecdotique, sert de point de départ à une exploration des causes et des stratégies qui émergent pour contourner ce déséquilibre.
Quand le travail ne suffit plus : salaires, taxes et dépenses qui explosent
L’enquête s’appuie sur des données récentes : en 2024, un foyer sur deux a connu au moins un découvert. Les raisons s’additionnent. Voiture, électricité, santé : les dépenses essentielles connaissent une hausse continue, tandis que les revenus stagnent. Mais le volet le plus sensible reste fiscal : l’émission rappelle que l’écart entre salaire brut et salaire net n’a jamais été aussi important, en raison d’une accumulation de taxes qui pèsent sur les actifs.
Certains employeurs tentent pourtant de contourner cet étau, en imaginant des dispositifs capables d’améliorer concrètement le revenu net de leurs salariés. Capital met en lumière ces patrons qui jouent habilement avec la fiscalité pour « redonner de l’air » à leurs employés, signe qu’il existe des marges de manœuvre — à condition de savoir où regarder.
La comparaison avec les retraités, en revanche, risque d’alimenter le débat. L’émission explore l’idée selon laquelle certaines catégories de retraités se retrouvent aujourd’hui dans une situation plus stable que les actifs, renversant une hiérarchie longtemps considérée comme intouchable.
Le boom des revenus complémentaires : applis, ventes et nouveaux micro-marchés
Pour d’autres, la solution passe par des revenus complémentaires générés hors du salariat. Capital enquête auprès de ceux qui ont décidé de s’appuyer entièrement sur des plateformes comme Vinted, Momox ou Tut Tut.
Un jeune de Brest affirme gagner jusqu’à 1 500 euros par mois grâce à la revente de vêtements sur Vinted, en utilisant une stratégie bien particulière centrée sur la construction d’une identité visuelle attractive.
À Nîmes, une conductrice transforme ses trajets quotidiens en service de livraison via Tut Tut et récupère près de 200 euros par mois pour financer ses déplacements.
Derrière ces pratiques individuelles se cachent aussi des entreprises comme Momox, devenu un géant européen du livre d’occasion avec 375 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Déménager pour respirer : où vivre pour gagner en pouvoir d’achat ?
L’émission se penche également sur un levier plus radical : changer de ville. Certaines communes ont fait de l’attractivité leur priorité et misent sur l’immobilier abordable ou sur des services municipaux qui allègent durablement les dépenses.
Saint-Brieuc reprend vie grâce à un marché immobilier autour de 2 000 euros le mètre carré ;
Chalon-sur-Saône mise sur l’emploi industriel ;
Montpellier attire 8 000 nouveaux habitants par an, séduits par ses transports gratuits et des dispositifs municipaux qui diminuent le coût de la vie.
Un numéro qui interroge un malaise social profond
Entre fiscalité, stratégies individuelles et géographie du pouvoir d’achat, Capital explore les lignes de fracture d’un pays où le travail perd progressivement sa fonction stabilisatrice.
Ce dimanche 30 novembre à 21h10 sur M6, l’émission propose non pas des solutions miracles, mais un état des lieux précis et des pistes pour comprendre comment certains tentent de sortir de cette spirale.
