Il y a des saisons qui appellent les histoires qu’on se raconte à la lumière des bougies. Et cet automne, c’est Hantises — titre français de True Haunting — qui s’est imposée comme la série idéale pour frissonner entre deux citrouilles. À peine une semaine après sa mise en ligne, le 7 octobre, la série documentaire produite par James Wan (le créateur de Saw et The Conjuring) s’est hissée en sixième place du Top 10 Netflix, preuve qu’en matière de peur, le réel fascine toujours autant que la fiction.
Lire aussi : Ce que Netflix vous réserve comme nouveautés pour Octobre (Agenda des films et séries 2025)
Deux histoires “vraies”, deux façons d’avoir peur
Le principe est simple et diaboliquement efficace : Hantises explore deux affaires de phénomènes paranormaux documentés à travers des reconstitutions soignées et des témoignages directs de ceux qui disent les avoir vécus.
Les trois premiers épisodes, réunis sous le titre Erie Hall, reviennent sur le cas de Chris Di Cesare, un étudiant new-yorkais dont le quotidien bascule en 1985 lorsqu’une voix mystérieuse commence à l’appeler dans sa chambre universitaire. Cris nocturnes, objets qui bougent, ombres dans le couloir… jusqu’à l’apparition du fantôme d’un adolescent au visage tordu. Une histoire qui avait déjà circulé sur les forums de chasseurs de fantômes américains, mais que la série revisite ici à travers le prisme de la peur intime : celle d’un jeune homme isolé face à l’invisible.
Les deux derniers épisodes, This House Murdered Me, plongent dans une autre hantise : celle d’une famille de Salt Lake City terrorisée par leur maison centenaire après des travaux de rénovation. Le décor victorien et les sons inquiétants des canalisations font vite place à des visions d’enfants fantomatiques et à des messages venus d’un passé enfoui. Le couple, désespéré, finit par faire appel à Ed et Lorraine Warren, les célèbres enquêteurs du paranormal rendus célèbres par les films The Conjuring de Wan lui-même.
Une esthétique de l’étrangeté
Derrière la caméra, Neil Rawles (The Murder of Gabby Petito: Truth, Lies and Social Media) et Luke Watson (Shameless) signent une mise en scène où les lumières froides et les silences étirés valent toutes les apparitions. Hantises évite le sensationnalisme : pas d’effets numériques, mais un travail précis sur le doute, la mémoire et la croyance collective.
Le casting, composé de Wyatt Dorion (Gen V) et Nicola Hadjis (The Unbelievable with Dan Aykroyd), renforce cette impression de réalisme inquiet : leurs personnages ne cherchent pas à convaincre, seulement à raconter. Et c’est là que la série touche juste — dans cette frontière trouble entre le témoignage et la légende urbaine.
Une place méritée dans le Top 10
Netflix n’avait pas choisi par hasard la fenêtre d’octobre pour cette sortie. Entre Monster: The Ed Gein Story et la nouvelle saison de Squid Game : Le Défi, la plateforme a trouvé avec Hantises le contrepoint parfait au grand spectacle de l’horreur : un récit à taille humaine, où les fantômes se cachent autant dans les murs que dans les souvenirs.
Le succès est déjà au rendez-vous, porté par une réception enthousiaste aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni. Cinq épisodes suffisent à installer une ambiance dense, et certains spectateurs espèrent déjà une saison 2, même si Netflix n’a encore rien confirmé.
En résumé
Titre français : Hantises
Titre original : True Haunting
Créateur / producteur exécutif : James Wan
Nombre d’épisodes : 5
Mise en ligne : 7 octobre 2025
Position actuelle : 6e place du Top 10 Netflix France
Format : deux affaires de hantises inspirées de faits réels
🕯️ Entre les couloirs glacés d’un campus et les recoins d’une maison trop silencieuse, “Hantises” rappelle que les plus vieilles histoires de fantômes continuent de trouver une nouvelle vie sur nos écrans — surtout quand James Wan est derrière la caméra.