À première vue, Olympo a tout de la série calibrée pour les ados : un campus d’élite, des corps athlétiques, des drames sous pression, et une tension permanente entre ambition et loyauté. Mais la nouvelle production espagnole de Netflix — mise en ligne le 21 juin — n’emprunte pas seulement les sentiers balisés de Élite ou Raising Voices. Elle tente autre chose : interroger, en arrière-plan du spectaculaire, le poids de l’excellence et les effets corrosifs du dépassement de soi.

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Un huis clos sportif tendu et stylisé

Direction les Pyrénées, dans un centre de haute performance où s’entraînent les meilleurs espoirs du sport espagnol. Parmi eux, Amaia, capitaine charismatique et rigide de l’équipe nationale de natation artistique. Tout bascule lorsque sa meilleure amie et coéquipière Núria la surpasse — déclenchant un lent effritement moral où chacun, à sa manière, semble prêt à franchir la ligne rouge.

 

Le pitch n’est pas révolutionnaire, mais Olympo parvient à injecter un trouble sous la surface lisse de ses bassins olympiques. Quelque chose d’organique, de trouble, traverse les couloirs du centre. La série interroge la tentation du dopage, l’hyper-compétition adolescente, les enjeux de réputation à l’ère numérique, sans jamais tomber dans la leçon.

Un casting jeune mais déjà identifié

Côté casting, Netflix s’appuie sur un vivier de talents déjà connus du public espagnol. Clara Galle, révélée dans À travers ma fenêtre, apporte justesse et intensité au personnage d’Amaia. Nuno Gallego (Élite) incarne un athlète au bord de la rupture. Autour d’eux gravitent María Romanillos (Paraíso), Agustín Della Corte (Le Cercle des neiges), ou encore Nira Osahia — chacun bénéficiant d’un développement progressif, parfois plus subtil que les apparences le laissent croire.

Une mise en scène léchée, presque clinique

La réalisation alterne entre froideur et esthétisme à outrance, avec des choix de cadrages parfois anxiogènes, proches du thriller psychologique. Le sport devient ici un théâtre de contrôle, où le corps est autant une arme qu’une faille. Le rythme, sans être haletant, progresse par paliers, révélant au fil des épisodes des couches de manipulation et de trahisons croisées.

 

Ce qu’en dit le public