Le 17 décembre à 21h25, W9 consacre un nouveau numéro d’Enquêtes criminelles à l’affaire dite des « disparues de la gare » de Perpignan, une enquête longue de près de vingt ans qui a marqué la justice française et traumatisé toute une ville.
Perpignan, 1997 : le meurtre de Moktaria Chaïb choque la ville
Au petit matin du 21 décembre 1997, un homme découvre le corps nu d’une jeune femme sur un terrain vague en plein cœur de Perpignan. La police arrive rapidement sur place et fait face à une scène d’une violence extrême : le corps a été mutilé, mais aucun sang n’entoure la victime, ce qui laisse penser que le meurtre ne s’est pas déroulé sur les lieux de la découverte.
L’enquête permet d’identifier la victime : il s’agit de Moktaria Chaïb, 19 ans, étudiante en sociologie à l’université de Perpignan. La veille, elle a passé la soirée avec un ami dans le quartier de la gare, avant de rentrer seule à pied. L’autopsie oriente les enquêteurs vers un tueur ayant des connaissances en anatomie, peut-être un médecin, un vétérinaire ou un boucher, tant les incisions semblent précises.
Très vite, un suspect se détache : Palomino Barrios, chirurgien péruvien, déjà connu pour avoir exercé avec de faux diplômes et qui vit à quelques mètres du terrain vague. Son alibi vacille, des traces de sang sont retrouvées à son domicile, il est mis en examen et incarcéré. L’affaire semble alors résolue… jusqu’au prochain drame.
Une série de disparitions autour de la gare de Perpignan
Quelques mois plus tard, un nouveau corps est retrouvé en périphérie de Perpignan : celui de Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans. Comme Moktaria, la jeune femme est découverte dénudée et porte de nombreux sévices. Elle a, elle aussi, été vue pour la dernière fois dans le quartier de la gare. Pour les enquêteurs, le lien entre les deux affaires saute aux yeux.
Un élément bouleverse alors le dossier : au moment de ce second meurtre, Palomino Barrios est derrière les barreaux. Il ne peut pas être l’auteur des deux crimes. L’enquête repart donc de zéro. En replongeant dans leurs archives, les policiers relèvent une autre disparition inquiétante, celle de Tatiana Andujar, 17 ans, évaporée dans le même secteur de la gare en 1995 et présentant un profil proche de celui des deux victimes.
La ville de Perpignan est sous tension. Plus de 1 300 auditions sont menées, des dizaines d’hommes sont suspectés, mais aucune piste ne permet de remonter jusqu’au tueur. Pendant plus de quinze ans, le dossier piétine et les familles restent sans réponse.
Le rebondissement ADN et les aveux de Jacques Rançon
Il faut attendre le 16 octobre 2014 pour que l’enquête bascule enfin. Ce jour-là, un homme de 54 ans est arrêté et placé en garde à vue : Jacques Rançon. Son ADN le trahit et le relie aux scènes de crime. Confronté aux éléments matériels, il finit par reconnaître les meurtres de Moktaria Chaïb et de Marie-Hélène Gonzalez.
Le documentaire de 52 minutes proposé par W9 revient en détail sur ce long travail policier, des fausses pistes initiales aux analyses ADN, en passant par le climat de peur qui a entouré le quartier de la gare de Perpignan pendant des années. Présenté par Nathalie Renoux et Michel Mary, ce numéro d’Enquêtes criminelles rouvre les dossiers pour raconter comment la justice a fini par identifier l’homme derrière ces crimes.
Si vous suivez de près les grandes affaires criminelles françaises ou que vous découvrez seulement aujourd’hui le dossier des disparues de la gare, ce numéro devrait vous donner envie de vous faire votre propre avis devant W9.
Quand l’épisode « Les disparues de la gare » d’Enquêtes criminelles est-il diffusé ?
Le numéro « Les disparues de la gare » est programmé le mercredi 17 décembre à 21h25 sur W9.
De quoi parle ce numéro d’Enquêtes criminelles ?
L’émission retrace l’affaire des disparues de la gare de Perpignan, des meurtres de Moktaria Chaïb et de Marie-Hélène Gonzalez jusqu’à l’arrestation de Jacques Rançon après plus de quinze ans d’enquête.
Qui présente Enquêtes criminelles : Les disparues de la gare ?
Ce numéro d’Enquêtes criminelles est présenté par Nathalie Renoux et Michel Mary, habitués du magazine et spécialistes des grandes affaires criminelles.
